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notre vie à Panama
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notre vie à Panama
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6 juin 2008

pensées matinales

Enfermé à l'intérieur de soi-même

Samedi!

            

Un café fumant au bord de la table. Le soleil du matin traverse la transparence de la fenêtre et me réchauffe le corps. Il est 8 heures, tout est calme. Je sens les battements de mon cœur ralentir. Depuis combien de temps je n’avais pas ressenti cette paix… Je crée mon atmosphère écoutant la mélodie de Feist. Recroquevillée sur ma chaise,  j’observe les hommes s’activer autour de moi. Qu’il est bon de ne rien faire, juste se concentrer sur ses pensées et s’ouvrir à soi-même. Pouvoir enfin s’écouter.

Ce bout de terre allongée et courbe me donne parfois le vertige. Panama est un tourbillon de musiques, de bruits de rue, de klaxons, de fêtes, d’artifices qui crée une ambiance bruyante et joyeuse. Tout ce bruit est bon, mais parfois agressif et dérangeant.

Besoin d’une pause; besoin de calme. Un papillon de nuit orangé joue avec le reflet doré du soleil sur la vitre transparente et chaude. J’ai tout mon temps, nous sommes samedi, jour de repos.

Je respire profondément pour enlever ce petit pincement qui me comprime le cœur. J’aimerais chasser les angoisses, les tensions, les irritations ou encore les petites agressions de la semaine qui me restent dans un petit coin de mon corps et de mon cœur.

Hier, j’ai fait des examens pour la thyroïde car mon médecin me trouvait tendu et mon cœur battait à la chamade. Thyroïde, mot à sonorité aiguë et entrelacée. Le stress, la tension des muscles, l’angoisse, l’intensité des actions du temps, la panique sont des sensations bien connu chez moi. Cette petite glande palpable entre l’esprit et le corps en serait-elle la cause ? Non, cela n’en est pas la cause, les résultats en sont formels.   

Une montagne forestière où se cachent quelques demeures me fait face. Sur ce versant, les gens encore dans l’ombre, se réveillent à peine. Une conversation forte traverse les couloirs et se projette dans la pièce. Je me refuge dans mes pensées et dans ma musique qui me transportent dans un air plus léger.

L’homme que j’aime traverse la pièce et me souffle des mots doux à l’oreille soulevant l’air frais de la pièce sur son passage. Il est apparu dans ma vie sans prendre garde. Il m’a recueilli et transporté dans son monde; moi,petit insecte fragile affrontant le monde à battement rapide et abîmé par quelques épines sur mon chemin, l'ai suivi.

La douceur d’un homme, son sourire amoureux. Il pose délicatement ses belles mains sur mon cœur et me sourit les yeux brillants et rieurs. Je me laisse fondre et respire profondément. Que c’est bon de laisser s’écouler le torrent qui me faisait barrage.

J’écris, je rêve, je jette sur cette pellicule blanche mes pensées. Comme si les mots me retiennent dans mes rêves. J’aime former des boucles, des bâtons noirs, des ratures, des griffures. C’est comme un tableau d’art moderne. Gribouiller me plaît, me rassure, peut être.

Il est 9 heures, dehors le soleil brûle déjà. Le monde s’anime. Deux femmes aux courbes abondantes vêtues d’une mini jupe, de talons hauts et d’un débardeur provoquant  paradent en se dandinant  de gauche à droite. Curieusement elles portent des lunettes de soleils cachant la moitié de leur visage comme par pudeur. Je n’imagine pas le nombre de sifflements et de paires d’yeux de la gent masculine reluquant chaque partie de leur peau qu’elles doivent recevoir dans la journée.

Sur ma gauche, une façade se blanchit doucement grâce à des hommes acrobates. Je peux juste apercevoir un pinceau rouler le long de cette paroi grise. La magie de la couleur offre une nouvelle clarté et transforme l’ancien en neuf.

Un sourire se pose doucement sur mes lèvres. Mon cœur se réchauffe, mes joues se colorent. Je peux à présent commencer la journée, apaisée, entrant de nouveau dans le monde réel.

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Commentaires
A
Tu ne peux pas savoir comme je suis fière de t'avoir pour cousine!
C
Mardi soir, il est bientôt 22h et je découvre cet agréable texte de ma cousine. Ils ont raison tous, de t'encourager. C'est vraiment très agréable comme lecture. Il faut persévérer car tu as un public désormais ! Une fidèle blogueuse (écriture ?).
M
Petit rectification. Je ne l'ai pas écrit hier biensûr. C'était je crois il ya un mois ou deux. Je l'ai mis hier parce que j'ai retrouvé le papier frossé sur mon bureau et que je voulais le garder dans mon ordi et je me suis dit que je pouvais le partager avec vous. <br /> Je suis contente qu'il vous a plu... Bisous à tous.
M
aie aie aie , tu me fais pleurer , c' est si vrai si beau ce que tu as écrit ! <br /> C' est qui la petite fille qui avait du mal avec l' orthographe , qui avait du mal à organiser ses idées et ses sentiments tant ça débordait ?<br /> La petite chrysalide est devenue merveilleux papillon !<br /> Souviens- toi , il n' y a eu qu' une seule prof qui avait détecté tes capacités , je crois que c' était en première ? <br /> Mille mercis pour ce magnifique texte .
A
Bien que ce texte se passe de commentaire, j'en laisse un petit quand même...<br /> Et moi aussi je t'encourage à écrire un petit recueil, ce genre de texte, même s'il est très personnel parle à beaucoup de monde à mon avis.<br /> En tout cas merci d'avoir repris le blog!!!!!On est ravis d'avoir des nouvelles politico-socialo-aventuresques et naturelles de vous deux et du panama!!<br /> bises
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